Sao Paulo, Mexico, Buenos Aires, trois métropoles célèbres entre autres pour leurs agglomérations totalement saturées de voitures et leurs embouteillages monstres. Ce n’est pas un hasard si ces trois pays (Brésil, Mexique et Argentine) voient leur marché de l’automobile exploser.
Le marché automobile au Brésil
Particulièrement révélatrice, la situation du Brésil : 4e marché mondial derrière les Etats-Unis, la Chine et le Japon, avec 3,6 millions de voitures et de camions immatriculés en 2012, le pays a depuis les années 1990 considérablement développé le secteur de l’industrie automobile.
Les grands constructeurs occidentaux sont largement représentés, et y sont implantés, comme PSA depuis 2001 à Porto Real, ou Toyota qui a annoncé récemment la construction d’une troisième usine à Porto Feliz.
Si le Brésil a pendant longtemps importé nombre de voitures étrangères, la tendance actuelle est plutôt de produire sur place les voitures destinées au marché sud-américain, comme justement la future Toyota Etios, définie comme « une voiture fabriquée par les Brésiliens pour les Brésiliens ».
Le marché de l’occasion est aussi important en Amérique du Sud. Si vous souhaitez acheter une Toyota d’occasion, vous ne rencontrerez pas de difficultés. Idem pour une Citroën c4 d’occasion
Derrière cela, un objectif simple : réduire les coûts en produisant dans des pays en forte demande d’équipement automobile, et s’implanter sur un marché en plein développement. Car actuellement, les constructeurs qui dominent ce marché sont européens (Fiat, Volkswagen) ou américains (Chevrolet, Ford) – et les deux véhicules les plus répandus sont la VW Gol (un dérivé de la Golf) et la Fiat Palio.
L’Argentine
Autre cas de figure, l’Argentine : à la différence du Brésil, le pays s’est lancé très tôt dans l’industrie automobile, exporte vers le Mexique et le Brésil une large part de sa production.
Depuis longtemps, les constructeurs y fabriquent des modèles spécifiques : pour ne prendre qu’un exemple, Renault vient d’y lancer un nouveau modèle de Clio, destinée au marché sud-américain, après y avoir décliné ces dernières années d’autres séries, dont la Kangoo, mais aussi la Fluence et la Symbol, modèles qui n’existent pas sur le marché européen. La marque française fait partie des 5 plus vendues en Argentine, aux côtés de Volkswagen, Chevrolet, Peugeot et Ford.
La place des bio carburants en Amérique du Sud
Un des aspects marquants du marché automobile en Amérique du Sud, c’est la place toute particulière qu’y prennent les bio carburants, et plus largement la prise en compte des enjeux environnementaux. À la mesure du problème, car la pollution due à la circulation automobile devient un enjeu de santé publique majeur dans les grandes agglomérations.
Le Brésil a été pionnier dans ce domaine, avant tout pour des raisons économiques : une large part du parc automobile est conçue pour pouvoir fonctionner avec des agrocarburants, comme l’éthanol, fabriqué à partie de la canne à sucre. Cela n’est toutefois pas suffisant pour résoudre les multiples problèmes posés par l’omniprésence de la voiture dans les plus grandes villes, y compris en terme de mobilité.
Exemple éloquent : une étude récente à Sao Paulo a montré qu’entre 13 moyens de transport différents utilisés pour un même trajet de 14 km, le temps de parcours en voiture se classait avant-dernier, avec 1h40, soit presque le même temps………qu’à pied !
Pingback: Passion Amérique Latine » Un voyage en Amérique du Sud ? Pensez à la location de voiture !