Surnommé le riz des incas ou le caviar végétarien, le quinoa est une plante avec des petits grains savoureux et riches en protéines, de la famille des chénopodiacées tout comme la betterave, la blette ou encore l’épinard. Mais, il est souvent assimilé à une céréale à l’instar du blé ou du riz. Avec la montée du bio, le quinoa a le vent en poupe, depuis quelques années.
Les origines du quinoa
Originaire d’Amérique du Sud, le quinoa, était traditionnellement cultivé sur les hauts plateaux des Andes, dans les champs en terrasses de la Bolivie, de l’Équateur et du Pérou.
Les premières cultures du quinoa datent de plus de 5000 ans avant notre ère, dans les hauts plateaux d’Amérique du Sud. Lorsque les conquistadors espagnols sont arrivés en Amérique, ils n’ont pas apprécié le quinoa à cause de sa teneur en grande quantité de saponine. En plus de cela, mis à part que les colons espagnols ne croyaient pas en qualités nutritives des petites billes blanches, ils n’appréciaient pas le fait que la farine que l’on pouvait tirer du quinoa ne permettait pas de faire du pain. C’est ce qui explique pourquoi, ils en interdirent la culture avant de le remplacer par l’orge et le blé.
Depuis, le quinoa fut menacé de disparaître à jamais pendant quatre siècles. Mais malgré l’ordre des colons, quelques plantations du quinoa réussirent à subsister, dans des endroits reculés de la Cordillère. Il aura fallu attendre la modification des habitudes alimentaires des Occidentaux, dans les années 1970, pour que le quinoa refasse surface.
Aujourd’hui, la consommation et la culture du quinoa sont répandues aux États-Unis, au Canada et même en Europe. Les Nations unies ont déclaré l’année 2013, comme étant l’année internationale du quinoa.
Sa place dans l’alimentation en Amérique du sud
Considérée comme sacrée par les Incas, le quinoa était surnommée « la graine mère ». Il constituait l’un des aliments de base de l’alimentation précolombienne. Au fait, c’est la combinaison du climat rude des Andes et le fumier issu des élevages de lama qui formaient un écosystème parfait pour la pousse de cette plante magique.
Aujourd’hui on trouve le quinoa en Amérique du sud comme en Bolivie, au Pérou, au nord de l’Argentine, en Equateur, et en Chili.
Les caractéristiques du quinoa
1- C’est est une plante qui ne demande pas beaucoup d’entretien puisqu’il peut croître et survivre en milieu inculte ou inhospitalier. De plus, les graines de quinoa n’ont pas besoin d’être traitées pour être cultivées. Il est d’ailleurs commercialisé sous le label « agriculture biologique » ;
2- Il pousse dans des zones semi-arides, jusqu’à 4.000 mètres d’altitude ;
3- Il peut atteindre 1,5 m de haut et possède un grand nombre des grandes feuilles et de branches. La taille et la couleur de ses fruits sont variables ;
4- Il est recouvert de saponine ; une résine ou plutôt un insecticide naturel et amer qui enveloppe la graine de quinoa et qui éloigne naturellement les insectes et les oiseaux. Pour enlever les résidus de saponine, il est donc conseillé de rincer le quinoa avant la consommation ;
5- Le quinoa est composé de 15% de protéines ainsi que 70% de glucides. A cela, il faut ajouter des lipides, des fibres et des minéraux ;
6- Cette plante est également adapté aux personnes qui souffrent d’allergies alimentaires car il ne contient pas de gluten ;
7- Il est souvent consommé soit en accompagnement d’une viande ou d’un poisson.
L’exportation du quinoa ailleurs
Pour l’instant, la Bolivie et le Pérou sont les deux premiers pays producteurs mondiaux de quinoa. Entre 2005 et 2012, les surfaces de culture ont doublé, en Bolivie, avant d’atteindre près de 70.000 hectares pour une production de 44.000 tonnes.
En l’absence de statistiques en rapport avec l’exportation péruvienne du quinoa, la Bolivie est le premier exportateur mondial, devant l’Équateur, avec 70% du marché. Ainsi, 54 % est exportée vers les Etats-Unis, 32 % vers l’Union européenne et 6% vers le Canada.
Les prix actuels du quinoa oscillent entre 2.500 et 3 000 $ américains, la tonne.
Des cultures expérimentales sont entrain d’être menées partout dans le monde notamment en Afrique, en Asie, en Europe, et en Australie.
Pour ma part, c’est un aliment que j’aime assez, sans plus. Bien le cuisiner est important, comme nous le verrons plus tard !