S’il y a un produit qui est associé à l’Amérique latine, c’est bien le café, au point d’éclipser dans l’imaginaire collectif, notamment occidental, les autres pays producteurs, en Afrique et en Asie. Il suffit de se rappeler de l’abondante utilisation par la publicité de toutes sortes d’images et de clichés sud-américains !
Histoire du café en Amérique Latine
Et pourtant, ce n’est qu’au XVIIIe siècle que les premiers plants de caféiers arrivent sur le continent américain, via les Caraïbes et les Antilles françaises. Auparavant, il n’était connu et répandu que dans le monde musulman, déjà décrit par Avicenne au IXe siècle et cultivé essentiellement au Yémen et en Ethiopie.
Depuis la Martinique, où sont importés les premiers plants dans les années 1720, le café se développe ensuite au Brésil à partir de 1727. Dans ce pays, il est indissociable de l’histoire de l’esclavage, qui n’y sera aboli qu’en 1888. Dans la seconde moitié du XVIIIe, il est introduit au Guatemala, au Costa Rica et au Mexique, et se diffuse ensuite dans les Andes (Pérou et Colombie).
Robusta et arabica
La culture du café se répartit en deux grandes familles, qui correspondent à deux espèces différentes de caféiers : le robusta, comme son nom ne l’indique, se cultive facilement, en plaine, résiste mieux aux maladies et fournit un meilleur rendement, on le trouve essentiellement en Afrique, en Asie, et au Brésil.
Il donne un café plus corsé, plus amer et plus riche en caféine. C’est principalement l’arabica que l’on trouve en Amérique du Sud : plus exigeant, il nécessite une culture en altitude, une température minimale de 20° et est plus sensible aux attaques de parasites. C’est pourtant la variété la plus répandue sur le continent sud-américain, notamment au niveau de l’équateur, qui fournit le climat idéal pour obtenir un goût plus fin et des saveurs plus aromatiques.
Les pays producteurs de café en Amérique latine
Le Brésil est aujourd’hui le plus grand producteur de café du continent sud-américain. On y cultive majoritairement de l’arabica, mais aussi du robusta. Ses cultures sont concentrées essentiellement dans le sud du pays, dans les états du Parana et de Sao Paulo. À l’exception de quelques variétés, comme le Bourbon, les cafés brésiliens sont des arabicas de qualité moyenne. On y trouve également le Cohillon, un des robustas les plus répandus.
Pour les cafés de meilleure qualité, c’est en Colombie qu’il faut aller les chercher. Le pays est le second producteur du continent en volume, mais le premier en qualité, réputé en particulier pour la finesse de ses arabicas, cultivés principalement dans les régions de Medellin, Armenia et Manizales.
Les autres pays producteurs sont le Pérou, la Bolivie, l’Equateur, le Costa Rica ; à chacun d’eux, ses propres variétés et modes de culture : récolte manuelle ou mécanique, méthodes de lavage, de séchage, de torréfaction des graines, autant de facteurs qui vont influer sur la qualité des graines, et déterminer la saveur finale des cafés. Il en est du café comme des vins, certaines variétés sont considérées comme des grands crus : c’est le cas, par exemple, des variétés cultivées au Guatemala, dans les régions d’Antigua et de Copan.
Le café bio en Amérique Latine
Particularité de la culture du café en Amérique du Sud : elle produit aujourd’hui près de 75% des cafés bio vendus dans le monde. Mais l’implantation durable de cette culture reste fragile, car beaucoup de producteurs renoncent à la production bio, faute de pouvoir vendre leur café à un prix suffisant pour couvrir leurs frais. Petit rappel : un bon café demande une récolte et un traitement de qualité, difficilement compatibles avec des prix très bas et une production industrielle, essayons de s’en souvenir en dégustant l’expresso du matin !
Pour ma part, mon préféré est le café de Colombie! Un bon tinto, il n’y a rien de tel! C’est ma boisson favorite avec le pisco sour!
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