La réserve de Paracas, c’est un endroit fabuleux, sur la côte Pacifique du Pérou, et la seule partie protégée du littoral péruvien. À quelques kilomètres au sud de Pisco, cette région d’un peu plus de 30 000km² abrite des richesses naturelles exceptionnelles.
Sel, snowsand, buggy…
Côté terres, c’est un paysage désertique qui vous attend. Des dunes de sables à perte de vue, qui descendent jusqu’à l’océan, arborant de splendides couleurs ocres. Les agences touristiques locales proposent de les parcourir en buggy, et même d’y pratiquer du snowsand…à vous de choisir si vous préférez les arpenter calmement (l’ascension à pied est possible) ou bien si vous optez pour les sensations fortes.
Particularité de ce désert : il est abondamment pourvu en sel, qui fut longtemps exporté vers l’Europe, et la France en particulier pour être utilisé sur nos routes enneigées ou verglacées, un vrai paradoxe pour une région où il ne pleut que 2 jours par an ! En revenant vers la côte, ou à découvrir depuis la mer, ne ratez pas une très plage de sable rouge, sa couleur naturelle.
Un paradis pour les espèces
Côté mer, les îles Ballestas et la côte sont renommées pour être une extraordinaire réserve ornithologique et animale : ici, les pélicans sont quasiment des animaux domestiques, les oiseaux de toutes espèces recouvrent les rochers par milliers, on y croise des manchots, des cormorans, des otaries, et même des dauphins.
La raison de cette concentration ? Elle est due à la présence particulièrement abondante de plancton dans la mer en cet endroit ; celui-ci favorisant le développement des poissons de toutes sortes, oiseaux et mammifères marins bénéficient d’un gigantesque garde-manger. La préservation du site a fait le reste, valant à Paracas d’être parfois comparée aux Galapagos.
Ces oiseaux sont à l’origine de l’une des richesses du Pérou, le guano. Les fientes d’oiseaux, utilisées comme engrais agricole, ont-elles aussi été exportées jusqu’en Europe au XIXe siècle, avant que les îles soient réservées exclusivement à la faune. Il est d’ailleurs vivement conseillé de se balader tête couverte pour éviter de tester le guano de trop près !
Le Candélabre
La côte de Paranas abrite deux sites spectaculaires : la Catedral et le Candélabre. La première est un ensemble de rochers sculptés par les vagues dont la forme évoquait celle des toits d’une église et possédait une arche au dessus de la mer, à l’image de celle d’Etretat ; cela jusqu’au tremblement de terre de 2007, qui fit s’écrouler le tout, aujourd’hui interdit d’accès en raison de l’instabilité de la falaise.
Autre curiosité : le Candélabre, un immense trident, ou chandelier à 3 branches, gravé dans la roche et en permanence recouvert de sable. On lui attribue des origines variées : repère pour les navigateurs ou les pirates, lien avec les lignes de Nazca, rien ne permet de trancher entre ces hypothèses, aucun vestige ou traces humaines expliquant sa présence n’ayant été retrouvé à proximité.
Ce site est certes moins connu que Cuzco, mais avouez qu’il n’y a pas de raison non?
Infos pratiques
– les balades en bateau pour les îles et celles dans la réserve naturelle partent le matin, et durent chacune 2H en moyenne, forcément par une agence. Compter environ 40 sols pour chacune d’elles.
– il y a 2 hôtels à Paracas même
– Accès à Pisco depuis Lima assuré par plusieurs compagnies de bus, compter 3 à 5h de trajet.
– Ensuite, pourquoi ne pas continuer vers Arequipa?
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